quinta-feira, setembro 18, 2008

Reformados franceses vivem (bem) em autocaravanas

Jean-Claude Billet, à 70 ans, passe sa retraite non pas dans un
endroit cossu de la Côte de Lumière, mais dans son camping-car.
http://www.ouestfrance-auto.com/actu_son-camping-car-est-sa-maison_1905.htm

« Bienvenue dans ma niche ! ». Voilà le petit nom que Jean-Claude Billet donne à son camping-car. Retraité de l'enseignement, l'homme a décidé de vivre dans une maison sur roue de 6,50 mètres de long et de 2 mètres de large. « Mon fils m'a connu vivant dans un grand appartement, quand j'étais prof à La Roche. Une fois, il m'a dit si j'avais su qu'un jour mon père terminerait SDF », se souvient Jean-Claude Billet.
« J'ai fait un choix de vie. Je n'ai pas besoin d'une salle de bain toute en marbre. Les futilités ne m'intéressent pas. Je vis en harmonie avec la nature. Et pourtant avec ma retraite de prof, je pourrais me payer une belle maison », explique le retraité en installation plomberie chauffage. L'oeil malicieux et la voix enjouée, cet amoureux de la vie a besoin d'espace et de nature. « Il faut que je puisse voir au loin pour être bien ».
Ce mode de vie en camping-car, il l'a adopté il y a une trentaine d'années. « Passionné de surf et de body-board, je venais le week-end aux Sables-d'Olonne avec mon véhicule aménagé. J'évacuais le fait d'être confiné toute la semaine dans mon appartement. Se loger en camping-car offre énormément de liberté, vous savez », précise Jean-Claude Billet. Libre, mais quand même joignable grâce à son téléphone portable. « Mes petits-enfants viennent régulièrement me voir. Ils adorent venir passer des vacances chez papy ».
Même s'il n'est jamais chez lui dans sa maison en dur, le camping-cariste a quand même une adresse officielle, « pour recevoir son courrier, percevoir sa retraite et payer ses impôts ». Il y passe une fois de temps en temps.
Autonome pendant 4 ou 5 jours
La journée, il stationne son « camion » qui affiche 85 000 kilomètres au compteur, sur les chemins côtiers, du côté de la Pironnière au Château-d'Olonne. A vélo, il va faire ses courses, fait de la randonnée, compte les oiseaux, lit, écoute la musique, va faire sa lessive à la laverie le mercredi... « Je ne m'ennuie jamais ».
Le soir, il quitte son joli point de vue pour venir se stationner en centre-ville aux Sables, histoire de ne pas être isolé. Il y retrouve des copains. « Je regrette qu'il n'y ait pas d'aire aménagée pour les camping-cars aux Sables. Je me bats avec mon association pour qu'une voit le jour. En attendant, je vide mes réservoirs d'eaux usées dans les toilettes publiques. Et mon plein d'eau, je le fais chez des copains ». Eau, gaz, électricité... Jean-Claude Billet est totalement autonome pendant quatre ou cinq jours, dans ses 14 mètres carrés grâce à ses capteurs solaires. L'été il laisse la plage aux romantiques. Le camping-car prend la route de la montagne, pour être au calme.
Pour rien au monde, il ne changerait sa vie. La seule chose qui lui manque, un petit jardin où il pourrait cultiver ses légumes et planter de jolies fleurs...
Elodie SOULARD.
Ouest-France

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