Le marché garde une bonne carburation
vendredi 01.08.2008, 05:24 - La Voix du Nord (fonte)
vendredi 01.08.2008, 05:24 - La Voix du Nord (fonte)
Hausse du prix du diesel, tendance à enfreindre la liberté des camping-caristes. On aurait pu penser l'autocaravane - pour les puristes, la traduction française du camping-car - menacée. Or, pour l'instant, son marché tient la route.
« On a bien subi un recul des ventes de 3,6 % au premier semestre en France. Mais ce n'est pas plus que l'an dernier, où on s'était ensuite rattrapé en deuxième partie d'année », assure Caroline Nagiel, déléguée générale de l'Union des industries du véhicule de loisir. À Seclin, que ce soit chez Opale Évasion ou chez JPG Loisirs, on a le sourire. Chacun de ces concessionnaires vend, cette année encore, un camping-car par jour.
Le Français aime ces maisons ambulantes. Sur les quelque 500 000 immatriculées en Europe, 200 000 l'ont été dans l'Hexagone. Depuis dix ans, porté par une croissance à deux chiffres, le marché a quadruplé. En 2007, près de 24 000 de ces « engins » ont été vendus.
« Engin », tel n'est justement plus le mot. « Sur de nombreux modèles il faut désormais faire attention à ne pas dépasser les 130 km/h », vante Thierry Glorieux, dirigeant de JPG Loisirs. « Leur puissance a été multipliée par trois en trente ans », renchérit de son côté Jacques Puchois, de chez Opale Évasion. Sous le capot, les moteurs turbo diesel consomment, selon les concessionnaires, de huit-neuf à quinze litres aux cent kilomètres. Tandis que le GPL a fait son apparition mais reste marginal.
Les constructeurs ont récemment mené campagne sur la question du pouvoir d'achat. Un camping-car coûte entre 35 000 et 100 000 E, pour les plus luxueux. « Avec parfois deux télés », raconte, anecdotique, Jacques Puchois. Qui ajoute : « Les possibilités sont sans limites, d'autant que les châssis se sont allongés et font plus de sept mètres. » Évidemment, il faut l'utiliser un minimum.
En moyenne, un camping-cariste parcourt 10 300 km par an.
De toute façon, réplique-t-on, on ne mesure pas la rentabilité du camping-car. C'est du loisir. Le prix de la liberté. Mais aussi, aujourd'hui, du confort. « Il y a trente ans, quand j'ai commencé dans le métier, nos clients étaient plutôt des aventuriers », se souvient Jacques Puchois. Désormais, on se fait ainsi son « p'tit chez soi ». Thierry Glorieux : « La moitié de mes clients sont des retraités. » •
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