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"Bonjour, vous êtes juif?" Bienvenue dans la "synago-mobile" à Moscou
MOSCOU (AFP) — "Vous êtes juif?", demande le rabbin à un passant. "Oui", répond l'homme avec le sourire, avant de monter à bord de la "synago-mobile", un camping-car aménagé en lieu de culte qui sillone les rues de Moscou pour encourager les juifs à se "rapprocher de leurs origines".
Après avoir quitté l'enceinte de la synagogue Beïs Menahem, dans le nord de la capitale russe, le véhicule de couleur sable orné de symboles de la religion juive stationne sur une place de parking dans la rue Tver, une artère centrale de Moscou.
Deux rabbins orthodoxes sortent de la "Mitsva mobile" et installent sur le trottoir un panneau jaune qui accroche le regard de nombreux passants : "synagogue ambulante, prières, littérature juive, consultations".
"L'objectif est de convaincre les gens de se rapprocher de leurs origines", explique à l'AFP le rabbin Chaïm Manklin, pendant que son confrère aborde des passants dans la rue.
"C'est pour les juifs ou pour tout le monde?", lance un jeune homme. "C'est une synagogue, c'est pour tout le monde", répond le rabbin au curieux qui poursuit son chemin.
Un homme plus âgé portant un ordinateur à l'épaule s'arrête devant le panneau, l'air perplexe. Amir Amirov, originaire du Daguestan, une république du Caucase russe, finit par monter à bord du véhicule, à l'invitation du rabbin Boroukh Kleinberg.
"Je ne suis jamais allé à la synagogue et je ne croyais pas vraiment à tout ça, mais peut-être que ça m'aidera", confie l'homme assis face au rabbin à la table du camping-car.
Après quelques mots d'introduction, le rabbin l'aide à mettre les phylactères noirs, des bandes de parchemin sur lesquelles sont inscrits des passages de la Torah, qu'on porte au bras et sur le front. Il lui explique ensuite les commandements à réciter dans le cadre de la prière quotidienne.
Désormais, "j'irai à la synagogue, il faut juste que je trouve le temps", confie l'homme en quittant le véhicule.
Un autre passant est lui ravi de découvrir "pour la première fois" la "synagogue ambulante" qu'il avait vue seulement sur internet.
"Il faut que je fasse cela (prier, ndlr) tous les jours parce que je suis juif", raconte Boris Katz, un Américain qui vit trois mois par an à Moscou et le reste de l'année à Los Angeles.
Après avoir mis les phylactères, il prend l'un des exemplaires de la Torah sur la table et récite des commandements avec des mouvements d'inclination réguliers, avant de quitter la "synagogue ambulante".
Le rabbin Kleinberg se déplace tous les après-midi à bord de la "mitsva mobile", excepté le samedi, jour du sabbat, dans des endroits très fréquentés de la capitale, tels l'Avenue de la Paix ou près de la station de métro Aéroport.
Né en 1974 à New York, le concept de "synago-mobile" a vu le jour en Russie pour la première fois en 1991, après le démembrement de l'URSS, indique un porte-parole de la synagogue Beïs Menahem, Andreï Gloster.
"Mais cela n'a pas duré longtemps", le rabbin qui s'en occupait étant parti à New york", ajoute-t-il. Le concept a repris à Moscou en 2007 et est depuis couronné de succès, assure M. Gloster: "Beaucoup de gens viennent dans notre synagogue après avoir rencontré les rabbins de la "mitsva mobile".
La Russie compte environ 230.000 juifs, pour beaucoup non pratiquants, soit deux fois moins qu'en 1989, beaucoup étant partis s'établir aux Etats-Unis ou en Israël après la dislocation de l'URSS.
"Bonjour, vous êtes juif?" Bienvenue dans la "synago-mobile" à Moscou
MOSCOU (AFP) — "Vous êtes juif?", demande le rabbin à un passant. "Oui", répond l'homme avec le sourire, avant de monter à bord de la "synago-mobile", un camping-car aménagé en lieu de culte qui sillone les rues de Moscou pour encourager les juifs à se "rapprocher de leurs origines".
Après avoir quitté l'enceinte de la synagogue Beïs Menahem, dans le nord de la capitale russe, le véhicule de couleur sable orné de symboles de la religion juive stationne sur une place de parking dans la rue Tver, une artère centrale de Moscou.
Deux rabbins orthodoxes sortent de la "Mitsva mobile" et installent sur le trottoir un panneau jaune qui accroche le regard de nombreux passants : "synagogue ambulante, prières, littérature juive, consultations".
"L'objectif est de convaincre les gens de se rapprocher de leurs origines", explique à l'AFP le rabbin Chaïm Manklin, pendant que son confrère aborde des passants dans la rue.
"C'est pour les juifs ou pour tout le monde?", lance un jeune homme. "C'est une synagogue, c'est pour tout le monde", répond le rabbin au curieux qui poursuit son chemin.
Un homme plus âgé portant un ordinateur à l'épaule s'arrête devant le panneau, l'air perplexe. Amir Amirov, originaire du Daguestan, une république du Caucase russe, finit par monter à bord du véhicule, à l'invitation du rabbin Boroukh Kleinberg.
"Je ne suis jamais allé à la synagogue et je ne croyais pas vraiment à tout ça, mais peut-être que ça m'aidera", confie l'homme assis face au rabbin à la table du camping-car.
Après quelques mots d'introduction, le rabbin l'aide à mettre les phylactères noirs, des bandes de parchemin sur lesquelles sont inscrits des passages de la Torah, qu'on porte au bras et sur le front. Il lui explique ensuite les commandements à réciter dans le cadre de la prière quotidienne.
Désormais, "j'irai à la synagogue, il faut juste que je trouve le temps", confie l'homme en quittant le véhicule.
Un autre passant est lui ravi de découvrir "pour la première fois" la "synagogue ambulante" qu'il avait vue seulement sur internet.
"Il faut que je fasse cela (prier, ndlr) tous les jours parce que je suis juif", raconte Boris Katz, un Américain qui vit trois mois par an à Moscou et le reste de l'année à Los Angeles.
Après avoir mis les phylactères, il prend l'un des exemplaires de la Torah sur la table et récite des commandements avec des mouvements d'inclination réguliers, avant de quitter la "synagogue ambulante".
Le rabbin Kleinberg se déplace tous les après-midi à bord de la "mitsva mobile", excepté le samedi, jour du sabbat, dans des endroits très fréquentés de la capitale, tels l'Avenue de la Paix ou près de la station de métro Aéroport.
Né en 1974 à New York, le concept de "synago-mobile" a vu le jour en Russie pour la première fois en 1991, après le démembrement de l'URSS, indique un porte-parole de la synagogue Beïs Menahem, Andreï Gloster.
"Mais cela n'a pas duré longtemps", le rabbin qui s'en occupait étant parti à New york", ajoute-t-il. Le concept a repris à Moscou en 2007 et est depuis couronné de succès, assure M. Gloster: "Beaucoup de gens viennent dans notre synagogue après avoir rencontré les rabbins de la "mitsva mobile".
La Russie compte environ 230.000 juifs, pour beaucoup non pratiquants, soit deux fois moins qu'en 1989, beaucoup étant partis s'établir aux Etats-Unis ou en Israël après la dislocation de l'URSS.
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